Des histoires qui existent ou n’existe pas
Quand j’étais enfant, ma sœur aînée me racontait des histoires à l’heure de coucher où elle élaborait sur des contes de fée tels que Le Petit Chaperon Rouge, Les Trois Petits Cochons, Cendrillon et Blanche-Neige. Aucun livre n'était nécessaire parce que ces histoires changeaient d'un soir à l'autre, alors que les personnages des histoires évoluaient. Une nuit, le Petit chaperon Rouge portait des fleurs pour sa grand-mère, la fois suivante, c'était du pain et de la confiture. Les belles-sœurs de Cendrillon se transformaient en sorcières et quelques fois parmi les trois petits cochons, certains ne vivaient pas jusqu'à la fin de l'histoire, j'étais captivée! Par la suite, ssces souvenirs m'ont rappelé combien les nombreux aspects des histoires, des mythes et des légendes sont mutables.
Il arrive que la vie se déroule entre des événements où il est possible d'interpréter de nombreuses réalités. Des fantasmes surgissent quotidiennement dans nos expériences. Les illusions des jeux vidéo, de leur côté, rongent peu à peu nos systèmes de croyances. Il y a également la manipulation du langage au coeur de la politique actuelle qui confond notre perception de la vérité. Une histoire simple démesurée, peut se transformer au fil du temps en mythe ou en légende.
Dans le premier tableau, il y a un arbre, un bouleau blanc avec de longues branches sur lesquels se trouvent de petits pics et des licornes de glace. Sous ces branches, un jeune alpaga tire la tête hors du tronc de l'arbre. De sa bouche sort un nuage de buée, comme par temps froid. L' arrière-plan est couvert de vignes et de myrtilles blanches.
Dans un second ouvrage, une jeune femme se dresse de manière qui rappelle une madone. Elle est vêtue d'un manteau rouge et tient un petit panier. Son manteau, sa tête et ses mains sont peints avec des lignes entrecroisées évoquant l'aspect d'un tricot. Dans le manteau, au lieu d'un corps, on trouve une vigne de capucins qui s'étend des pieds jusqu'à la tête. Par les trous « tricotés », quelques fleurs de capucines colorées percent la silhouette entière.
Son corps disparu évoque la diminution progressive de la réalité palpable. Il s'agit d'une métaphore de l'histoire du Chaperon rouge qui s'efface peu à peu avec les traditions.
Un ciel gris sombre donne sur une ville étincelante au loin. En avant-plan, il y a une falaise qui baigne dans l'eau verte où le bords des vagues scintillent de petites paillettes. La surface ensoleillée de la falaise indique que, en dépit du ciel orageux, nous voyons une percée de soleil. Au bas du tableau, en gros plan, il y a une paire d'escarpins scintillent.
Cette scène est un appel à un monde meilleur pour les femmes qui le recherchent. Malgré le soleil sur la falaise, la paire de chaussures éveille l'envie de s'évader un instant pour s'éloigner d'une île partiellement ensoleillée.
Il était une fois (2022)
2,01 x 1,6 m
Les Escarpins enchantés (2020)
2,41 x 1,49 m
La Vigne de capucines (2020)
1,21 x 1,52 m
Wak wak (2021)
2,13 x 1,52 m
Alpaga (2019)
1,00 x 1,22 m
La Plante infinie (2021)
1.73 x 2.32 m